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Créé le mercredi 9 juillet 2014 09:22

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J’ai une confession à faire.

Je me suis envoyée en l’air avec une fille. Si, c’est vrai. Je l’ai fait. C’était comment ? C’était doux, c’était léger, c’était aérien. J’ai A-Do-Ré. J’ai touché le 7ème ciel. Girls do it better…

Forcément, une idée comme ça, c’était encore une invention de la Chef. Toujours en quête de sensationnel, la Chef. « C’est pour toi, tu vas en raffoler, j’en suis certaine… » Ah ? Si tu le dis… J’ai une tête à ça, c’est ça ?

Au téléphone, en prenant rendez-vous pour mon initiation, j’étais un peu gênée, un peu embarrassée : comment ça se passe, ce genre de choses ? Comment on s’habille ? Il y a une tenue spéciale ? Je veux bien être prête à tout, mais ce n’est pas anodin, tout de même, j’avais besoin de me préparer un peu psychologiquement…

Heureusement, ma partenaire était belle, douce, rassurante. Elle m’a pris gentiment la main, elle m’a expliqué ce qui allait se passer en me regardant droit dans les yeux, elle m’a guidée, elle m’a montré comment me placer, à quel moment relever les fesses, et puis surtout à quel moment ne rien faire et me laisser aller à l’extase …

Car oui, j’ai vécu un moment de félicité, de magie pendant ce vol en parapente (Ben oui du parapente, c’est bien de ça dont je parle depuis le début, oh, eh, on se calme les filles ! Cheeeeeeeeeeeeef, les lectrices, c’est rien que des cochonnes)

En tous cas, la béatitude, ça se mérite…

Samedi matin, arrivée à la Baie De Gadji, je suis prête, surexcitée, mais impossible de voler, il n’y a pas assez de vent. Alors en attendant je tente quelques manipulations au sol. Ma voile est immense, il y a des fils de toutes les couleurs, partout, dans tous les sens. Le geste pour que la voile s’élève majestueusement dans les airs semble facile, «il suffit de ramener les bras vers ton corps, comme si tu battais des ailes ». Sauf que si j’étais un oiseau, je ne serais ni un condor, ni un aigle royal. Je serais un cagou. C’est vexant mais c’est comme ça. Mon aile ne bouge absolument pas… Sophie a pitié de moi (ou peur pour sa voile, il parait que ça coûte cher, très, très, cher) et m’envoie tester le grand frisson, direction la pente de décollage.

Et c’est au bout de ces quelques minutes de grimpette que le rêve commence… J’enfile un casque et un petit pull (je savais bien qu’il fallait une tenue spéciale) et me laisse harnacher. On se positionne face à la pente, j’écoute les instructions 1) Regarder au loin, 2) Résister au vent, et 3) COURIR ! Ca, je sais faire. C’est parti, je cours, je cours, je cours et………. je VOLE ! JE VOOOOOOOOOOOOOOOLE !

Le bonheur.
La tranquillité.
La quiétude.

Les fesses, les yeux, la tête et les pieds dans le vide. On est bien dans le vide.

Il n’y a qu’à se laisser porter…
Admirer la palette d’artiste des bleus du lagon…
Contempler l’élégant ballet des ailes bariolées des autres parapentes…
Ecouter le silence…
Rêver, tout simplement.

A un moment, il a bien fallu revenir sur le plancher des vaches et des cagous. Depuis, je regarde le ciel avec les yeux plein de gourmandise…